Le syndrôme du bon élève // le perfectionnisme
- therapeuthemathild
- 24 févr.
- 3 min de lecture

On m’a appris que pour être aimée, il fallait bien faire. Très bien faire. Alors j’ai tout fait. J’ai été celle qui anticipe, qui maîtrise, qui ne laisse rien au hasard. J’ai porté des attentes trop grandes, des exigences trop hautes, des responsabilités qui n’étaient pas toujours les miennes.
À force de vouloir tout faire parfaitement, je m'oublie. Ma respiration devient plus courte, mon corps tendu, mon esprit jamais en repos. J’étouffe sous le poids d’un idéal et d’objectifs inatteignables. J’ai des exigences envers moi-même que je n’oserais jamais attendre de quiconque. Je ne m’autorise pas l’erreur par peur d’y perdre ma valeur.
Aujourd’hui, je ne veux plus lutter.
Je ne veux plus m’activer pour être irréprochable.
Je veux prendre le temps de vivre et de partager des relations authentiques. Je veux me donner de la douceur, prendre le temps de reconnaître et d’accueillir mon besoin de reconnaissance qui recherche constamment l’approbation des autres pour me valider intérieurement. Ainsi, je consolide petit à petit ma force intérieure et ma confiance.
À mesure que j’apprends à laisser un peu de désordre, à accepter que "bien" peut être suffisant, que je ne suis pas définie par ma productivité ou ma capacité à répondre aux attentes, je respire.
J’ai le droit d’être humaine, de ralentir, de poser ce qui est trop lourd et de demander de l’aide.
Parce que je le vaux bien. Et toi aussi.
"La perfection est un idéal illusoire. Il faut se contenter d’être humain." – Paulo Coelho
"Nous sommes imparfaits, et c'est ce qui nous rend uniques." – Carl Jung
La personne qui porte le syndrome du bon élève a souvent des besoins profonds et inconscients qui dictent ses comportements perfectionnistes et sa quête constante d’approbation.
Voici les principaux :
BESOINS LIÉS À L'IDENTITÉ ET LA RECONNAISSANCE:
Me sentir aimée et acceptée pour ce que je suis, et non seulement pour ce que je fais.
Être reconnue et validée par les autres, car mon estime est souvent conditionnée à leur regard.
Me prouver que je suis "assez", car j’associe souvent ma valeur personnelle à mes performances.
BESOINS DE SÉCURITÉ ET DE CONTRÔLE:
Éviter l’échec et la critique, qui sont vécus comme des remises en question de ma valeur.
Maîtriser et choisir mon environnement, car l’imprévu ou l’incertitude sont source d’angoisse.
Avoir des repères clairs et des attentes bien définies, pour éviter de me sentir perdue.
QUELQUES PISTES POUR GAGNER EN LIBERTÉ ET EN AUTONOMIE:
RECONNAISSANCE ET SÉCURITÉ PERSONNELLE:
Prendre conscience de mes besoins de reconnaissance et de sécurité est une première étape vers plus de douceur, d’authenticité et d’apaisement.
Reféfinir ma valeur personnelle et me détacher du regard des autres, pour ne plus être en quête constante de validation.
Réapprendre à écouter mes propres besoins, au lieu de toujours répondre aux exigences des autres.
ACCEPTATION DE SOI ET LÂCHER-PRISE:
M’autoriser l’imperfection, et comprendre que je suis digne d’amour même en faisant des erreurs.
Relâcher la pression et accepter que "bien" peut être suffisant.
Remplacer l’auto-exigence par plus de bienveillance: "Ai-je fait de mon mieux dans mes limites actuelles?"
AUTONOMIE ET GESTION DU TEMPS:
Apprendre à dire NON et prendre du temps pour moi, sans culpabiliser d’être moins performante ou disponible pour les autres.
Faire des choix en fonction de mes envies et non des attentes extérieures en prenant le temps avant de répondre à une demande: “De quoi ai-je envie en ce moment?”






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